Cette page est pour vous qui désirez communiquer sur un sujet qui concerne le jazz (vous exprimer sur un concert, annoncer une date, vendre, donner des disques ou autres … )
Pour Septembre 2017, Le programme sera le suivant :
• Jeudi 7 septembre et Dimanche 10 septembre 2017 :"Le Jazz, une musique d'aujourd'hui", par Alain Charbonnier et "Quelques nouveautés parues en 2017 ", par Claude-Alain Christophe.
Alain REJOU Président de Swing FM
Le pianiste français Philippe Souplet participera au 10e Stride Summit de Meilen (Suisse) près de Zurich Jeudi 21 Septembre 2017 20h à la Löwensaal , organisé par le Old Time Jazz Club.
Participeront également à ce concert les pianistes Neville Dickie (GB), Fredy Reichmuth (Suisse), Mike Goetz (Suisse).
Le lendemain - Vendredi 22 septembre 2017 - aura lieu un concert associé à la Regionale MusikShule de Lyss (Suisse), avec Philippe Souplet et Mike Goetz, en solos et en duos.
Cette 19ème édition du Festival International de Boogie Woogie de La Roquebrou - du 10 au 13 Août 2017 - nous apporta, comme chaque année, son lot de satisfactions. Avec, entre autres, les sets de l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau, en sextet avec deux remarquables chanteurs américains, du Claude Bolling Big Band dirigé aujourd'hui par Vincent Cordelette - Philippe Milanta est au piano - et du Louis Prima For Ever de Stéphane Roger et Patrick Bacqueville, avec Pauline Atlan parfaite dans le rôle de Kelly Smith.
Mes préférences se sont portées sur les prestations de :
- Daryl Davis (photo) - piano et vocal - solide pianiste originaire de Chicago (Illinois), ville de naissance des célèbres Jimmy Yancey, Albert Ammons et Meade Lux Lewis.
Doté d'un jeu puissant et d'une voix très noire, il joue avec la même énergie le Blues, le Boogie et le R' n' B. Il proposa un set varié qui s'acheva par un hommage à Chuck Berry " mon pôte " sur Johnny B.Good. Un final spectaculaire avec une séquence-guitare à quatre mains et la participation d'Anthony Stelmaszack.
- Ethan Leinwand - piano - personnage singulier offrant un aspect archéologue : bretelles bien visibles et chapeau melon comme se présentaient autrefois Willie " the Lion " Smith ou Fats Waller. Il interprète avec talent Blues et Boogies de la façon dont ils étaient joués dans les Barrelhouses, ces établissements exclusivement réservés aux danseurs - et spectateurs - noirs dans les années 20 et 30. Il est venu de Saint Louis, sa ville de résidence, avec Miss Jubilee (Valerie Kirchhoff), une chanteuse inspirée par Victoria Spivey et Trixie Smith. Un très intéressant et original moment.
- Retour gagnant pour Jörg Hegemann - piano - natif de Dortmund ( Allemagne), venu dans le Cantal en 2006. Il est considéré comme le meilleur interprète européen des thèmes d'Albert Ammons. Il s'est produit à plusieurs reprises seul ou avec son habituel partenaire, le chanteur Thomas Aufermann ( grand admirateur du blues-shouter Big Joe Turner). Ses généreux sets lui valurent de beaux succès mérités à chacun de ses passages.
- Anthony Stelmaszack - guitariste et chanteur - occupa le devant de la scène à maintes reprises. Très actif depuis 15 ans, ce bordelais d'origine, sollicité tout au long du Festival, fut un parfait accompagnateur et se fit remarquer chaque soir par la qualité et la justesse de ses nombreux et riches solos.
- Et puis, il y avait l'incontournable Claude Braud - sax ténor - Immanquable et omniprésent, il a soufflé avec presque tous les orchestres. Gros son et formidable pêche en permanence, y compris au cours du traditionnel déjeuner-swing du samedi dans une commune voisine où Jean-Paul Amouroux avait convié quelques-uns de ses amis musiciens pour une longue et superbe jam-session.
Le prochain Festival International de Boogie Woogie de La Roquebrou aura lieu du 9 au 12 Août 2018. Ce sera la 20 eme édition. Il faudra y être !
Michel LALANNE Vice-Président du Bordeaux Hot Club
Cliquez sur la photo de Daryl Davis pour l'agrandir
Dans le cadre des causeries bimestrielles proposées par le HCLR,
Alain Barde - membre du bureau -
présentera
Mercredi 13 Septembre 2017 18h30
à la Chapelle de Baillarguet de Montferrier s/Lez (34) :
Count Basie, pianiste et chef d'orchestre d'exception
Count Basie fut un pianiste économe de ses notes, concises mais indispensables, et capable de montrer son potentiel pianistique, toujours imprégné de Swing.
Count Basie fut aussi le leader-arrangeur de l'un des plus grand et des plus influent Big Band de l'histoire du Jazz.
Nous suivrons la route du Count depuis son départ du New-Jersey, à la conquête du monde, en passant par la ville de sa vraie naissance musicale : Kansas City… Avec tout ce qu'il a apporté d'original au Jazz. Tous ces aspects seront illustrés par des extraits musicaux et vidéos de ses grands classiques, mais aussi d'enregistrements de concerts ou d'émissions de radios plus collectors.
Inscription indispensable, compte tenu du nombre de places limité de la Chapelle.
PHilippe ABBAL Président du Hot Club Languedoc-Roussillon
Depuis que notre ami Christian Bonnet - président de la Maison du Duke - nous a quitté, la situation de Sylvia Howard - la vocaliste de son orchestre Black Label Swingtet - s'est nettement dégradée. Elle n'a que peu ou plus d'engagement, et elle est en passe de quitter la chambre de bonne qu'une amie lui prêtait …. en d'autres termes, de se retrouver à la rue !
Nous avons donc le devoir d'essayer de l'aider à :
- Lui trouver un petit logement décent - chambre ou deux pièces - dans Paris intra-muros
- Lui donner la possibilité d'exprimer son art,
- Éventuellement, lui donner la possibilité de gagner de quoi survivre dans d'autres voies, où elle est également compétente : leçons d'anglais, traductions …
Ce moment est vital pour elle, et il ne faudrait pas que nous soyons amenés un jour à éprouver le remord de n'avoir rien fait quand il en était temps.
Francis CAPEAU - Maison du Duke
Si vous n'avez pas encore vu le film Les figures de l'ombre - Hidden figures - du réalisateur américain Théodore Melfi , je vous engage vivement à le voir.
Le Synopsis : L'histoire de 3 femmes noires , cerveaux du premier voyage spatial habité réussi par les Américains en 1962. Ces trois Afro-Américaines travaillaient pour la NASA et ont permis à l'astronaute John Glenn de réaliser son premier vol en orbite.
Ces 3 femmes :
- Katherine Johnson, physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale
- Mary Jackson, aspirante ingénieure
- Dorothy Vaughan, superviseuse de l'équipe des calculatrices
travaillaient au centre de recherche de Langley, dans un milieu de scientifiques composé en grande majorité d'hommes blancs, au moment où sévissait encore la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Des situations cocasses et stupides, liées à cette ségrégation dans le travail, nous montrent combien pour les noirs - et les femmes noires en particulier - il était difficile de se faire admettre.
Ce que j'ai admiré dans ce film, c'est la grande résilience de ces femmes noires qui, avec intelligence et persévérance, sans manifestations de revendications extrêmes qui auraient braqué les Blancs, arrivent à s'imposer par leur intelligence, leurs compétences et leurs connaissances. La négociation pleine de finesse et d'intelligence psychologique de Mary Jackson, auprès du procureur du tribunal de Virginie afin d'obtenir l'autorisation de suivre les cours du soir d'ingénieur, dans un lycée de blancs, nous montre les ressources humaines de ce peuple passé de l'esclavage à la ségrégation pour survivre et progresser.
C'est sous Obama que le génie de ces femmes fut enfin reconnu et particulièrement celui de Katherine Johnson, toujours vivante lors de la réalisation de ce film.
Nous, amateurs de Jazz authentique, connaissons les capacités artistiques des Noirs américains. Il serait bon que nos enfants et petits-enfants découvrent eux aussi cette réalité.
Marie-France DEMBELLE Membre du Hot Club de France
Photo : L'actrice TP.Henson dans le rôle de Katherine Johnson
Jusqu'au 25 février 2018, la Fondation Martin Bodmer présente, à la Bodmericana de Cologny (près de Genève – Suisse), une exposition intitulée Jazz & Lettres.
Le jazz a profondément rythmé la vie artistique et littéraire du XXe siècle et l'exposition renoue le dialogue entre écrivains et musiciens autour de cette mémoire partagée.
Dans les vitrines de l'exposition figurent, en bonne place, des documents concernant :
- Jazz (1947) de Matisse,
- L'Ecume des Jours roman mythique de Boris Vian,
- Negro Anthology (1934) de Nancy Cunard, premier manifeste militant pour la culture afro-américaine.
Mais aussi, Fleuve profond, Sombres Rivières - Les Negro Spirituals de Margueritte Yourcenar, Le Nègre de Philippe Soupault, Music is my Mistress de Duke Ellington, Je me souviens de Georges Perec, L'Improviste de Jacques Reda, Dinah Miami de Pierre Mac Orlan, des écrits de Jean Cocteau et...bien d'autres.
Le grand collectionneur suisse Guy Demole a participé à l'élaboration de cette exposition où l'on trouve beaucoup de documents et d'objets extraits de sa collection privée.
Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir
A Montluçon (Allier F.03 - Auvergne), sous le titre Roll & Swing - Naissance de la batterie en France, le Musée des musiques populaires (MuPop) organise - du 1er juillet au 31 décembre 2017 - une exposition qui retrace l'histoire de la batterie, de son origine américaine à son développement en France jusqu'aux années soixante.
Au total, et pour la première fois en France, plus d'une centaine d'objets sont rassemblés, dont 33 Batteries et Jazz-bands*. L'exposition exhume de rares partitions originales américaines et françaises.
- Trois écrans interactifs permettent de découvrir l'instrument sous tous ses angles.
- 35 films, projetés sur 20 écrans, mettent en lumière les origines de l'instrument, ainsi que les jeux de prodigieux batteurs français et américains des années vingt à soixante.
- 47 points d'écoute complètent le parcours, avec près de 2 heures de diffusion de musique.
L'exposition éclaire de façon didactique le rôle décisif des accessoires qui nous paraissent des plus banals aujourd'hui, comme la pédale de grosse caisse ou la pédale charleston. Des instruments remarquables sont présentés sur des podiums individuels, au centre de l'espace. Notamment, une très rare batterie française Imperator Mondus de Cirichelli & Consol datant de la fin des années vingt, entièrement recouverte de marqueterie.
Deux Jazz-bands* spectaculaires - Batterie Jazz Idéal de Charles Blomme et Jazz-Band d'Albert Bergerault - datant du début des années trente, sont présentés dans l'exposition.
Des espaces sont dédiés aux accessoires, aux caisses claires et à la découverte des peaux animales puis synthétiques.
* Jazzband : Nom donné à l'origine, et pendant plusieurs décenies, à l'ensemble instrumental gèré par le batteur.
Photo de Lionel Hampton : Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
Endirect de JazzAscona 2017 - Des oubliés : Sur les conseils de ma direction artistique, il m'a été demandé de ne pas faire des articles de plus d'une page pour le site *. Donc, souvent, je n'ai chroniqué que 2 ou 3 orchestres par jour, mais mon rythme de concerts c'est plutôt quatre et parfois cinq. Je n'ai donc chroniqué que 23 orchestres du festival sur les 39 qui ont participé.
Je n'ai pas écouté les 39 orchestres. Par exemple, pour des questions de programmation je n'ai pas entendu Nina Attal qui, les deux derniers jours, partageait les scènes avec Jon Cleary .
Donc, en reprenant mes notes, je vais vous chroniquer quelques bons moments supplémentaires.
New Orleans Swamp Donkeys Jass band
Ils sont revenus et j'ai pu les écouter dans de très bonnes conditions à la Piazetta. Ils étaient prêts à faire de la musique et moins de show, comme certains soirs.
Le leader James Williams est un brillant trompettiste. Il domine son orchestre. Ses inspirations sont très Louis Armstrong. Sa voix extrêmement rocailleuse est originale et son chant swingue bien (Careless love, Buddy Bolden Blues, After you've gone) .
Son batteur Josh Marotta sonne bien, dans la tradition des batteurs de style New Orleans. Une mention pour Myles Lyons, le trombone chanteur sur Saint Louis blues et pour le multi-instrumentiste Ricardo Pascal qui alterne clarinette, saxo alto et saxo soprano.
Paddy Sherlock et Ellen Birath Band
L'orchestre, c'est Cris Cody le pianiste australien (encore un !).
Nos deux immigrés parisiens - Paddy de Dublin et Ellen de Suède - n'ont réellement pas besoin de grand monde pour occuper la scène. Le public les adore et ils ont un show de bonne qualité musicale et très comique.
Paddy chante, joue du trombone, se promène, interpelle les gens. Ellen chante et commente le jeu de scène de Paddy - en anglais ou en français avec son succulent accent suédois - Leur entente est difficile à expliquer mais c'est très bon, surtout avec Cris Cody derrière. Ce dernier fournit un efficace contre-chant aux deux chanteurs et sa main gauche est la section rythmique de l'orchestre.
Un bon moment de jazz et de music-hall.
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
* Sur internet, les messages sont moins lus lorsqu'ils sont longs.
En direct de JazzAscona 2017 (Samedi 1er juillet)
Jon Cleary (bis)
L'honnêteté intellectuelle me force à revenir sur mon jugement du Quartet de Jon Cleary (mais pas sur le commentaire du concert de vendredi soir !).
J'ai été trop déçu par le premier concert de Jon Cleary, pour ne pas retenter ma chance une deuxième fois. Et, en fait, le problème était technique et acoustique.
Comment saboter une musique à ce point, alors que le lendemain tout l'équilibre des instruments est parfait. Au deuxième concert, plus besoin de Boules Quies, l'orgue et le piano se différencient parfaitement. Enfin, on entend bien le batteur (A.J .Hall) qui va être rejoint pendant les 20 dernières minutes par Jason Marsalis. Et là, cela balance terrible .
Jon Cleary chante et est soutenu par son bassiste - Cornell Williams - qui donne un son gospel sur tous les blues, Frenchmen street Blues ou autres What do you want a girl to do.L'orgue Hammond de Nigel Hall sonne fort bien et envoie un contre-chant très intéressant au piano de Jon.
Un second concert fort réussi.
Ils nous viennent de Barcelone mais, en discutant avec eux, on découvre deux guitaristes italiens - le soliste Neter Calafati et l'accompagnateur Frederico Fiore - un violoniste portugais - Joao Silva - et, un bassiste mexicain : Juan Carlos Buchan.
Ils sont d'excellents suiveurs du Quintet du Hot Club de France : Neter Calafati est très inspiré de Django et Joao Silva est un disciple de Stéphane Grappelli.
Ils nous ont donc joué un programme rendant hommage aux grands anciens : Nuages, Night and day, How high the moon, The Sheik of Araby auxquels ils rajoutent leurs propres compositions. Comme ils perpétuent aussi une autre tradition de timidité oratoire, je n'ai rien compris aux titres qu'ils ont annoncés, mais la musique était fort belle et très originale.
Une excellente fin de festival 2017
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
Photo : Jao Silva(vln) & Neter Calafati(gu) - Cliquez sur le visuel pour l'agrandir.
35 disques disques 78 tours
provenant de la collection de mon mari, le Général Jauffret *.
Ce sont des enregistrements de Louis Armstrong édités par Odéon (15), Polydor (2), Columbia (2), Decca (16). Les disques sont en parfait état.
Bien entendu, ces enregistrements ont étés réédités en vinyles et en CD, mais ces disques devraient intéresser un amateur qui, comme beaucoup, apprécie la qualité musicale des 78 tours.
Photo : Cliquez sur le visuel pour l'agrandir
*Note du site : Grand amateur de Jazz Authentique, le Général Jauffret fut, pendant de nombreuses années, membre du Jury du Concours d'Orchestres de Saint-Raphaël
Vendredi 14 juillet 2017, 14h30 à l'Espace Bessières - dans le cadre du Cahors Blues Festival - Jacques Morgantini, le spécialiste reconnu du Blues traditionnel, prononcera une conférence intitulée :
Musique et Paroles de Blues.
Pour cause de maladie, Hawkeye Herman, qui devait initialement illustrer musicalement cette conférence, sera remplacé par le guitariste-chanteur espagnol Tonky de la Peña.
Tonky de la Peña est actuellement l'un des meilleurs interprète du Blues, s'exprimant dans la tradition des plus grands Bluesmen noirs. Il a déjà participé aux stages organisés par Jacques Morgantini dans sa discothèque de Gan - près de Pau - en tant qu'auditeur et comme illustrateur de l'enseignement de Jacques Morgantini.
Rappelons que Jacques Morgantini a été honoré, cette année, d'un Award décerné par la Memphis Blues Fondation, pour sa contribution à la connaissance du Blues et à son rayonnement en Europe.
Une conférence exceptionnelle... à ne pas manquer !
CONTACT de Jacques MORGANTINI
Photo : Cliquez sur le visuel (Jacques Morgantini) pour l'agrandir.
Un beau jour de 2008, alors que nous recherchions un président pour la Maison du Duke alors en gestation, l'ami Claude Carrière me présente un grand type solaire, enthousiaste, cultivé, entreprenant, musicien accompli, inscrit dans les réseaux du jazz, amoureux de cette musique et d'une remarquable qualité d'écoute. On ne pouvait pas trouver mieux, et notre mission commune s'est immédiatement mise à groover.
Nos échanges m'ont appris à connaître l'Homme, sa générosité, sa gestion rigoureuse de l'association, ses multiples facettes, attachantes et parfois déconcertantes, et un cercle d'amis d'une rare qualité. Missionnaire infatigable pour la MDD, je lui ai un jour suggéré de s'atteler à la tâche immense de la traduction des mémoires de Duke Ellington. Loin d'être impressionné, il a déplacé des montagnes pour atteindre un résultat qui force l'admiration de tous.
Christian était aussi l'un des plus fervents supporters du Duke Orchestra duquel il prenait souvent des nouvelles, et un formidable ambassadeur du Provins Duke Festival. Christian Bonnet, c'était un oiseau rare, passionné et passionnant, qui nous contaminait d'une foi débordante. Il vivait dans l'urgence d'accomplir, et nous a quittés de la même façon. Christian, je te dois tant… Tes encouragements et ton sourire me manquent atrocement.
Laurent MIGNARD - Duke Orchestra
Photo :Christian Bonnet, Musicien et Président de la Maison du Duke, décédé le 13 juin 2017 (cliquez sur le visuel pour l'agrandir)
En direct de JazzAscona 2017 (Vendredi 30 juin) : Une journée spéciale, puisque l' Ascona Jazz Award a été attribué à Jon Cleary, l'un des pianistes les plus représentatifs de la tradition de La Nouvelle-Orléans.
Jon Cleary
Il vient avec son quartet, un batteur, un bassiste et un organiste. Le concert a donc comporté des séquences de piano solo et des séquences en quartet.
Quand Jon joue en solo, on peut apprécier son jeu fortement inspiré de Professor Longhair, Dr John et autres James Booker ...C'est fort agréable.
Lorsqu'il joue en quartet, l'orgue Hammond couvre le piano. Est-ce volontaire ou est-ce dû à la très mauvaise et bruyante sonorisation qui favorise le batteur et l'organiste au détriment des autres instruments? Mais, une fois qu'on s'est équipé de Boules Quiès, le son redevient normal ...
A la fin du set de Jon, le Soul Bras Band envahit la scène, puis la salle. Ils arrivent renforcés par Kid Chocolate, puis par Jon Cleary, qui joue de la cloche à vache et du tambourin. Ce Set, inattendu et plein de fougue, va durer 45 minutes. Sur les thèmes classiques de La Nouvelle-Orléans - The Saints, Second Line ... - ils vont faire danser le public. Un très bon moment !
Topsy Chapman et le Palm Court Jazz Coffee All Stars
Le Palm Court Jazz Coffee All Stars porte assez bien son nom. Il a en son sein, l'un des plus grands batteurs actuels de jazz : Jason Marsalis. Jason pousse l'orchestre comme Tubby Hall poussait celui de Kid Ory : tout en force et swing, principalement à la caisse claire. Comme les grands batteurs de ce style, il nous force à nous concentrer sur son jeu de batterie parfois hypnotique... On en oublie les solistes !
Parlons maintenant des autres musiciens : La ligne de front comprend l'excellent Sammy Rimington (clarinette et saxo alto), le très bon Gregg Stafford à la trompette - qui dirige les ensembles avec autorité - et le trombone Robert Harris, dont on retiendra surtout ses qualités de chanteur.
Lars Edegran - le chef d'orchestre - au piano et Richard Moten à la basse complètent la section rythmique. Ils sont très bien dans leur rôle.
Topsy Chapman est une chanteuse, qui nous avait ravi lorsque nous l'avions croisée en 2005 à Ascona. Sa voix a , hélas, mal vieillie et ne justifie plus, pour le groupe, l'appellation All Stars.
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
Photo (Jacques Besse) : Jon Cleary entre Kevin Louis (à gauche) et Kid Chocolate (à droite)
Cliquez sur le visuel pour l'agrandir.
En direct de JazzAscona 2017 (Jeudi 29 Juin)
Louis Prima for ever
Louis Prima était un chanteur extrêmement populaire, mais aussi un trompettiste de bon niveau, très inspiré de Louis Armstrong. Son orchestre comprenait un saxophoniste dynamique : Sam Butera et il fut longtemps accompagné par celle qui était sa compagne, à la ville et sur scène : Kelly Smith.
Rendre hommage à Louis Prima demande donc un bon chanteur avec un grain de folie : Patrick Bacqueville, un bon trompettiste : Michel Bonnet , un bon saxophoniste dans le même style, c'est Claude Braud et, il faut une bonne chanteuse et nous avons ici Pauline Atlan.
Comme dans Blanche Neige et les 7 Nains, qu'ils chantent pour aller au boulot, il en faut 4 de plus : Un bon batteur - le patron de l'orchestre : Stéphane Roger - un bassiste avec un zeste italien : Enzo Mucci, un guitariste : Nicolas Peslier et un pianiste : Fabien Saussaye.
Et, comme vous avez dans l'orchestre Patrick Bacqueville, vous avez donc le meilleur trombone français.
Comme nous sommes sur un site d'amateurs de jazz, je me contenterai de signaler :
- Le duo trompette/batterie de Sing, Sing, Sing. Quel swing !
- Les solos de guitare remarquables, et applaudis, de Nicolas Peslier sur Just too marvelous for words, donc pas la peine d'en rajouter ! et sur 5months, 2 weeks and 2 days.
Les Gigolos me manquaient et je trouve la nouvelle mouture très sympathique. Nous ne nous lassons pas de Just a gigolo ... Pourvu qu'eux ne se lassent pas.
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
En Direct de JazzAscona 2017 (Jeudi 29 juin) : La pluie, c'est un sujet qui n'intéresse … que les anglais. Elle continue de tomber, mais je ne vous en parlerai plus.
Tanya Boutté and friends : You've gotta love Lil
L'orchestre a été rassemblé pour lever des fonds, afin que la famille de Lillian Boutté puisse s'organiser pour l'accompagner dans la maladie qui la frappe. Nicolas Gilliet a donc organisé une mini-tournée comprenant sa nièce Tanya et des musiciens proches de son cœur comme son ancien mari Thomas L'Estienne, le guitariste Danny Illet ou notre Julie Saury, qui faisaient partie de son dernier orchestre. Un CD a été publié, dont le produit de la vente ira à cette bonne œuvre.
Mes notes ont été perturbées par l'orage qui s'est abattu sur le concert et je dois citer de mémoire : Martinique. Is you or isn't you my baby. Danny Illet chante, en duo avec Tanya, Gee Baby. Le superbe chant de Tanya sur Just a closer walk with Thee.
Je me souviendrai longtemps de ses pleurs lorsqu'elle donne des nouvelles de Lillian : « Elle a ses bons jours et ses moins bons. Elle me reconnaît mais elle ne se souvient pas de mon nom…» Courage Tanya !
Un bel hommage à une grande dame qui ne peut plus être parmi nous.
Jazz Five
Ils nous viennent du Danemark - Jazz Five était à Ascona il y a deux ans - et ils jouent le Rythm and Blues de La Nouvelle-Orleans. Vous connaissez tous Fats Domino, mais on connaît moins les Rufus Thomas, James Booker et autres Professor Longhair, qui sont l'inspiration de cet orchestre.
La formation est emmenée de main de maître par le batteur/chanteur Stefan Andersen et par le pianiste Esben Hillig. Deux souffleurs : Jeppe Zacho (ts), Johan Bylling(as) et le bassiste/chanteur Jonas Starke complètent le quintet.
En plus des classiques : Something you've got ou Blue Monday, ils jouent leurs propres compositions strictement dans l'esprit du Rn'B : Street Parade ou Behavour Blues. Une belle démarcation de The mooche, dont je n'ai pas saisi le titre.
Le concert se termine sur un You never can tell suivi d'un appel aux dames : I want to be your sugar daddy.
Un très bon moment.
Jacques BESSE - Membre du Hot Club de France
Photo : Tanya Boutté - Cliquez sur le visuel, pour l'agrandir
En direct de JazzAscona 2017 : Un autre jour - Au Restaurant Otello avec David Paquette
C'est toujours agréable d'aller écouter David Paquette, pianiste de style New Orleans, plein de swing et d'invention. Et, qui plus est, chanteur original.
Mais cette fois-ci, surprise ! Thomas L'Estienne (cl) et Uli Wünner (saxo alto) - qui sont à Ascona pour rendre hommage à Lillian Boutté - viennent faire une jam session avec David. Se succèdent de jolis thèmes typiquement Nouvelle -Orléans comme : Glory of love, Breeze, You tell me your dream…L'entente entre les trois musiciens est parfaite.
Vers la fin du set, Anthony Howe s'installe avec sa caisse claire, puis Bradford Child (tenor sax) se joint à eux pour un dernier Shake it and brake it (façon NO de jouer Weary Blues).
Mais les surprises ne s'arrêtent pas là : Dan Barnett (tb) et Steven Grant, l'excellent pianiste des SwingRocket - ici avec une trompette de poche - se joignent à la jam session. Connivences amusantes entre tous ces jazzmen authentiques qui se font des 4x4 à 2, à 3, se renvoyant la balle avec une jubilation évidente. Ils se font plaisir et... ils nous font plaisir.
Fin, avec un émouvant New Orleans puis un dynamique Down in honky tonk town. Le public en redemandait encore !
Jean Marie HUREL Musicien - Membre du HCF Paris
En Direct de JazzAscona 2017 (Mercredi 28 juin) : Swingin' in the rain. La météo a été catastrophique, il a plu toute la journée ! Il ne faisait pas un temps à mettre un chat dehors. En anglais Cat = Amateur de Jazz ! Donc, nous nous sommes rabattus sur les restaurants et autres bars.
À Ascona, pour faire un cadre idyllique, il suffit de construire une terrasse au bord du lac, de laisser pousser toute la végétation méditerranéenne que vous voulez, y compris des palmiers... La météo s'y prête : le climat est très doux et, depuis trois jours, nous comprenons pourquoi tout est très vert. Vous nourrissez les petits oiseaux - moineaux, rouges-gorges ... - qui viennent grignoter sur les tables. Vous ajoutez un bon buffet, un bon piano et un bon pianiste derrière le piano…La recette est facile et voilà une super soirée !
Au Beach Lounge, dans un tel cadre idyllique, Al Copley est de retour à Ascona. Les Parisiens le connaissent bien, car il passe chaque année à La Huchette. Il n'a rien perdu de ses qualités de chanteur et de pianiste. Il chante le rythm and blues des années 50 : Amos Milburn, Roy Milton, Willie Mabon, Professor Longhair... Sa voix rugueuse est parfaitement adaptée à son répertoire. Cela swingue bien et l'on comprend que Les Blues Brothers l'aient choisi comme pianiste !
Ne manquez d'aller écouter Al Copley; vous le trouverez bien quelque part, car il fait encore 260 concerts par an, des deux côtés de l'Atlantique.
David est depuis de nombreuses années le pianiste officiel du restaurant Otello. Lorsque vous allez l'entendre, des fois il est seul, des fois il est accompagné. C'est la roulette de Locarno ! (Le casino sponsorise le festival).
Le hasard fait que, lorsque je vais le voir, il est seul avec son piano et son chant et c'est donc comme cela que je le préfère.
Ses influences principales sont de La Nouvelle-Orléans et, en particulier, Jelly Roll Morton dont il joue et chante de nombreux airs (Wining boy, Sweet substitute). Ce qu'il aime, ce sont les vieux styles (ragtime, blues et Boogie) et, il a développé son jeu, très original, à partir de ces influences.
En deux heures, il a enchaîné 32 morceaux différents. Il a dû s'employer, car tout seul, c'est sa main gauche (et son pied gauche) qui maintient le tempo. Il commence par un de ses airs fétiches : The Glory of love et je citerai ensuite Trouble in mind, My walking stick , Saint James Infirmary, Down Hole blues. Le ragtime de Georgia Camp Meeting, le Boogie de Shake it or brake it.
Comme Jean Marie Hurel, lui, a croisé David Paquette avec un orchestre, je lui laisse le soin de vous en parler (voir ci-dessus).
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
Photos : Cliquez sur les visuels d'Al Copley et de David Paquette pour les agrandir.
En direct de JazzAscona 2017 (Mardi 27 Juin) : Comme Jean Marie Hurel vous entraine vers les nouveaux horizons de JazzAscona, je dois donc vous raconter ce qui se passe sur les scènes traditionnelles du festival. La météo nous poussant vers les salles de restaurant et vidant les scènes non abritées.
Players Ella and Louie Tribute Band
Ella, c'est Eleina Dennis, Louie c'est Leon Kid Chocolate Brown. Les parisiens ont eu la chance de voir Leon dans trois concerts l'année derniere et donc, chers et fidèles lecteurs, vous devez être familiers avec son style tout en finesse et en retenue, son brillant jeu de trompette très classique et sa voix plus proche de Nat king Cole que de Louis Armstrong.
Mais, depuis son dernier passage à Ascona, vous n'aviez plus entendu parler de Eleina Dennis. Soyons simple : C'est la grande chanteuse de jazz du festival. Elle est en pleine possession de ses moyens, parfaitement adaptée à son Tribute à la grande Ella, dont elle est une des très bonnes disciples. En soliste sur Mack the knife et Stomping at the Savoy ou en duo avec Leon sur Can we be Friends ou Cheek to Cheek. Elle est vraiment extraordinaire !
Mitchell Player à la basse, Leslie Martin à la guitare, Todd Duke au piano complètent l'orchestre et poussent les solistes. Leon Anderson, batteur plutôt impressionniste, m'a fait regretter Gerald French, le titulaire du poste dans leur très intéressant CD.
Question : Players est il une référence à un sponsor bien connu, au chef d'orcheste (le bassiste), ou à des joueurs ?
Fatsology Sextet
Le projet - c'est un mot à la mode chez les gens qui font le marketing de la musique - est de jouer la musique composée par Fats Waller, en servant à la fois ses grands classiques et des pépites moins connues, avec un bon chanteur ... mais sans piano !!
Ils ont donc joué HoneySucklerose, On the sunny side of the street - vendu par Fats un dollar - The joint is jumping, mais aussi Anita, Martinique ou Hold my hand.
Deux des musiciens sont des habitués du festival : l'excellent clarinettiste Alberto Ferrario et le bassiste Roberto Piccolo (vu avac Paolo Alderigi probablement). Nous avons apprécié les autres : le bon chanteur Allan Farrington, le vibraphoniste Marco Bianchi et le guitariste, plein d'humour, Sandro Gibellini. Un autre batteur impressionniste - voir plus haut - Gianni Cazzola compléte l'orchestre.
Un concert sympathique, mais où il manquait le grain de folie - que possèdent très souvent les australiens, par exemple - qui fait la différence entre un bon concert et un grand moment de jazz.
Jacques BESSE Membre du Hot Club de France
Photo (Jacques Besse) : Eleina Denis et Mitchell Player (cliquez sur le visuel por l'agrandir)
En direct de JazzAscona 2017 (Lundi 26 juin - suite) : Encore deux excellents moments de swing où nous nous trouvons quasiment seuls - comme amateurs de jazz - pour profiter d'une belle musique.
Le Soul Brass Band
Un brunch dans les jardins de l'hôtel Ascovilla où se produit le Soul Brass Band, mais en version « assis » et non parade. Un répertoire Swing et non plus New Orleans, où tous les musiciens s'expriment de façon décontractée.
A retenir : The old rugged cross en rythme rumba ! Lily of the Valley, vocal et souba par le jeune Doyle Cooper qui a fait ses classes à la trompette avec le Treme Brass Band. On thesuny side of the street, ténor sax et vocal par James Martin, jeune musicien natif de La Nouvelle-Orléans - qui a suivi les cours de la très réputée NOCA. Il joue avec Trombone Shorty et bien d'autres. Bref, il connaît la musique !
Encore un concert réjouissant auquel les amateurs de Jazz ont eu tort de ne pas assister plus nombreux.
Mickael Watson et Danny Abel
À 19h30, dans le salon de l'Eden Rock, un duo : Mickael Watson (tb et vocal) et Danny Abel (banjo). Je n'aime pas le banjo crincrin dixieland. En dehors de Danny Barker et évidemment de Don Vappie - et, bien sûr, de Didier Schmitz des Fidgetee Feet Jazz Band)Jean-Marie, je ne connaissais pas de banjoïste intéressant.
Mais avec Danny Abel banjoïste, nous trouvons un vrai musicien de jazz, tant en accompagnateur qu'en soliste et, en plus, d'une grande originalité. Il sait utiliser et faire sonner son instrument parfois comme une guitare, parfois comme une contrebasse, selon les besoins du soliste qu'il soutient. En solo, c'est un vrai mélodiste. Un grand du banjo !
Jean-Marie HUREL - Musicien - Membre du HCF Paris