FORUM DU HOT CLUB DE FRANCE :
L'actualité du Jazz

Le Swiss Jazz Orchestra

Ils ont capables du pire (souvent) comme du meilleur, qui se limitera, quand je les ai écoutés, à un superbe Ko-Ko. Le reste du temps ils jouent la musique du début du siècle (le vingt et unième, hélas) - pas enthousiasmant.

Le NOJO Youth Orchestra

C'est un groupement d'une dizaine de musiciens, qui ont entre 14 et 18 ans et qui sont sponsorisés par le NOJO (New Orleans Jazz Orchestra). Le choix des morceaux est bien meilleur que celui du NOJO et j'ai bien aimé leur prestation sur Sophisticated lady (Kabari au saxophone baryton, pas mal) ou le Mardi Gras Parade, quand ils ont continué l'interprétation du Treme Lafitte brass band  qui passait dans la rue.

Bien sûr, ils jouent les compositions de l'inévitable Ellis Marsalis (bof), et ils terminent sur une interprétation sympathique de Funky miracles (des Meters,) qui met en valeur entre autres Elijah, leur guitariste.

Le festival n'a pas été très sympathique avec eux . Leur premier set sur la Blue Llama Terasse a servi de fond sonore à un cocktail, où les discussions ont souvent couvert la musique, sans même d'applaudissement entre les morceaux. Parfois, c'est dur l'apprentissage du métier de musicien !!

Chicago Stompers

L'orchestre de Milan dirigé par Mauro Porro (chant, piano, trompette) revient. Je trouve qu'ils s'améliorent d'année en année. Leur répertoire quittant la musique presque « corny » des années 20s pour un répertoire plus hot.

Je ne vais pas tous les citer mais une mention pour Lorenzo Baldasso (vu à Montargis avec David Hermlin à la clarinette), ou l'altiste Davide Vincenzi (de Hot Tea Pots).

Ils jouent avec un uniforme (c'est rare et classe). Leur répertoire : Petite Fleur, Dinah, The Saints, Saint Louis shuffle, Swanee shuffle.

Un bon moment

Conclusion

Plus qu'une soirée mais je triche car, quand j'écris ces lignes, je suis déjà rentré à la maison

Jacques Besse   Envoyé spécial du Hot Club de France à Ascona

40 ans de jazz sur les murs d'Ascona. Je n'ai pas résisté à vous montrer la photo d'une des plus emblématiques chanteuses, croisée à Ascona: Niki Haris (à  droite) et ? (à gauche).

Le concert du BIG FIVE est transféré au Petit Journal St MICHEL samedi 20 juillet (21h). (En remplacement de Claude Tissendier).

Rappelons que cet excellent groupe Swing est composé de :

Daniel Duspiwa (saxophone ténor), Hippolyte Févre (trompette), Jack Latimer (guitare et chant),
Malte Tönißen (contrebasse), David Hermlin (batterie et chant).

Il est très fortement conseillé de réserver (01 43 26 28 59).

François Desbrosses   Président du HCF-Paris

La première journée d'été du festival. Traditionnellement, nous montons en pèlerinage à La casa Berno pour y écouter l'orchestre organisé par l'hôtel qui est l'attraction majeure du festival off de Jazz Ascona.

Le Casa Berno New Orleans jazz band

Sous la direction artistique du trombone (Belge) Philip DeSmet,  il comprend le saxophoniste (allemand) Uli Wönner, John Richardson (UK) au piano, Emyl Martin (UK) à la batterie, Bob Kolbehorn (Allemagne) à la basse, Luc Van Hoeteghem (Belgique) au banjo et à la guitare.

Ils jouent dans la tradition. Emyl Martin, dans le pur style de La Nouvelle Orleans, roule sur la caisse claire comme le faisait Tuby Hall (dans les disques de Kid Ory). J'adore.

Uli Wönner (le dernier musicien à avoir rejoint l'orchestre) s'est parfaitement adapté et nous réjouit à la clarinette ou au sax alto.

Leur répertoire: Rose de Picardie, Petite fleur, Among the bamboo tree, Rosetta, Fidgety feet  et les airs religieux comme Just a little walk with Thee.

Un moment magique : la nostalgie s'empare de moi.  Je me rappelle mes premières visites avec Geneviève et Jean Marie Hurel, qui m'ont fait découvrir cet endroit et cet orchestre. Mais à la fin, c'est toujours la vie qui reprend ses droits et la joie d'être  dans un si bel environnement et d'écouter de la bonne musique. A l'année prochaine, j'espère.

Andi Appignani et Alberto Marsico Organic Brew

C'est l'orchestre avec deux organistes que je vous avait annoncé.

Il comprend en plus de Andi Appignani et Alberto Marsico, Danielo Moretto (trompette), Mirko Roccato (saxophone ténor), Olmo Antezana (saxophone baryton) et Luca Guarino (batterie).

Les deux organistes assurent soit un rôle de soliste, soit celui de bassiste en alternance.

En style ils se rapprochent de Jimmy Smith ou de Joey De Francesco.  Leur programme se partage entre de grands classiques : the cat, The Saints ou Sweet Georgia Brown et des morceaux plus modernes comme Strabourg-Saint Denis de Roy Argrove ou la belle balade (immortalisée par Procol Harum dans les années 60).

Les souffleurs sont souvent un peu modernes à mon goût, mais les deux organistes sont vraiment très intéressants à écouter.

Conclusion

Le programme commence à flotter. La programmation est perturbée, par exemple, le grand orchestre de New Orleans annoncé joue avec 6 musiciens la musique de Ellis Marsialis  Mais, en se promenant on trouve toujours un orchestre hot qui ravit nos oreilles.

Jacques Besse   Envoyé special du HCF à Jazz Ascona

Photo J Besse du lac majeur et des iles de Brissago depuis la Casa Berno. Si vous regardez attentivement vous verrez les pointillés de la frontiére entre la Suisse et l'Italie. Le seul jour où nous avons eu du beau temps.

J'avais découvert Benny CARTER il y a déjà de nombreuses années dans ses enregistrements avec la chanteuse Ethel WATERS.

J'avais particulièrement apprécié ses magnifiques solos, mais surtout ses admirables contrechants, mélodies chantantes et extrêmement riches ( Push-out du 15/8/1939  et I Just Got a Letter du 22/9/1939). Ou sous son nom : Everybody Shuffle (1934), Blues In My Heart, Lazy Afternoon, My Buddy, Pardon My Pretty Baby (tous en 1937),

La sonorité de son saxo était plutôt douce, chaude, moelleuse, alors que peut-être à partir de la fin des années 40, elle devient plus aigüe, plus tranchée. Par exemple, Funky Blues et I Got It Bad and That Ain't Good (sous son nom en 1952).

À quoi ce changement de sonorité est-il dû ? Aurait-il changé de saxo (je n'y connais rien sur ce plan-là) ?

Une explication sur ce plan me ravirait !

Ralph BALLMER   

Michel STOCHITCH   

LA météo devient une obsession, mais il nous semble que la pluie ne gâche que les concerts de fin d'après-midi . Ces petits concerts, organisés au coin des rues permettent de découvrir de nouveaux noms et décider s'ils méritent que l'on passe une heure ou une heure et demi à les écouter. C'est la partie du festival qui souffre le plus.  A partir de 19 :30 la pluie se fait plus éparse puis s'arrête.

Mais franchement la météo d'Ascona ne vous intéresse pas mais il faut supporter nos obsessions. Certaines années, s'était de trouver de la bière fraiche cette année c'est la météo.

Mitch Woods

Mitch Woods est programmé en solo et nous avons décidé d'aller l'écouter une seule fois. Le lieu où il se produit étant assez éloigné des autres scènes.

Et là la magie d'Ascona frappe. Mitch Woods joue en quatuor renforcé par un  batteur Joseph Lastie Jr du Treme Lafitte Bras band (et du Prservation Hall jazz Band à New Orleans) et de deux musiciens non formellement identifiés (un bassiste peut étre Robert Munez et un bon saxophoniste). Dans la seconde partie du concert (qui dure 1 h 30 pour 40 minutes au programme), l'orchestre est renforcé par Mervin Campbell (trompette du Treme Lafitte Brass band).

Pas de surprise dans le programme de Mitch : blues, boogie fortement pimenté de son New orleans.

Son programme : l'hommage aux grands anciens : Let the good time roll (Louis Jordan) , Boom Boom Boom Boom (John Lee hooker),

La Nouvelle orleans : Mojo Mambo, Funky crawfish,  et le boogie sur Route 66 ou Boogie Woogie I don't know.

Mitch est toujours en forme. Il vient à La Roquebrou où il sera accompagné entre autre par la swingante Ophélie Luminati. !!

Don Hicks Trio, quatuor and sextet

Don Hicks vient du Michigan, il est propriétaire du Blue Llama club à Ann Arbor's. C'est un de sponsors de JazzAscona à qui il a prêté l'une des trompettes de Miles Davis qui est exposée à la Blue Llama Terrasse.

Il est annoncé en trio, puis en quartet mais il joue en sextet: Don Hicks:  trompette, Jessie Mc Bride : piano, Dave Sharp à la basse, Elvin Sharp : sax ténor , Mike List au trombone, Wyatt Forham à la batterie.

Don Hicks s'annonce dans la tradition de Marcus Belgrave (connu pour son passage dans le big band de Ray Charles à sa grande époque) dont il est un des élèves.

Il joue plutôt hot que cool et il chante. Lui et ses musiciens sont dans un style swinguant mais moderne en sonorité.

Je vous signale la belle performance du très jeune Elvin Sharp (le bassiste est son père) sur Stars fell on Alabama, une balade que chantait Jack Teegarden avec Louis Armstrong.

Leur répertoire : Summertime, Caravan, Mamasita, Brownies' town de Marcus Belgrave.

Conclusion

La journée de jeudi s'annonce la plus belle du séjour. Faut-il aller écouter de la musique ou aller à la plage ?

Jacques Besse   Envoyé spécial du HCF à JazzAscona

Photo JBesse: Don Hicks entre deux soli

JazzAscona 2024 avait comme une de ses annonces principales, celle d'un certain nombre de grands orchestres. Les deux premiers concerts ont été des échecs retentissants (l'un dû à la météo, l'autre à la nullité du programme). Le troisième est une réussite.

Ascona big  band

Sous la direction de Paolo Cervetti, l'orchestre swingue réellement et pourtant il est censé n'être qu'un orchestre local. Mais quel travail, que de superbes arrangements qui sonnent agréablement !

Ils ont choisi un programme inspiré des grands orchestres swing:

Duke Ellington: Satin doll, do nothing till you here from me,  

Dizzy Gillespie : Salt peanuts ou Groovin high. De superbes arrangements sur des classiques comme Saint Louis blues, Why don't you do right ou On the sunny side of the street.

Il ont  le renfort de Olivia Lanvin, une artiste implantée à Ascona (où elle possède un hôtel). Olivia a chanté The girl of Ipanema, Georgia on my mind ou Blue sky.

Parmi les bons solistes : Danilo Moccia au trombone, Stephano Zaccagni au saxo alto ou Frederici Candelù à la guitare.

Le public en a redemandé et l'orchestre a largement dépassé son créneau horaire mais personne ne le regrettera (Sauf Nnavy qui devait prendre la suite mais cela est une autre histoire).

Frog & Henry

Ce sont presque des vétérans d'Ascona. L'orchestre, sous la direction du multi-instrumentiste Ewan Bleach,  comprend une partie habituelle : Laurin Habert aux instruments à vent, George Aschmann au violon et au chant, Ryan Baer à la guitare et au chant. A eux se sont rajoutés cette année Matthieu Meyer (un alsacien) au piano (le pianiste de Swing to bop de Lorenzo Cortés) et Pablo Burchard (de Tours) à la basse.

Leur programme comprend un certain nombre de morceaux « classiques » The old rugged cross, Shadrack, ou Avalon et un grand nombre de morceaux anciens et obscurs: Irish black bottom, Imagination, Blue Kentucky moon.  Pas de playlist établie, pour les deux nouveaux exercice périlleux permanent, les grilles sont annoncées en introduction des morceaux. Seuls de très bons musiciens peuvent être à l'aise avec eux.

Par rapport à l'année dernière, je trouve que l'équilibre de l'orchestre s'est amélioré. La présence d'un second violon et d'un accordéoniste ne m'avaient pas convaincu.

Ce sont aussi de grands amateurs de jam sessions, qui correspondent à leur vision un peu touche à tout.  

Publicité gratuite : ils m'ont dit qu'ils aimeraient venir jouer en France et je suis sûr que le public français les apprécierait beaucoup.  Vous pouvez les contacter à info@frogandhenry.com.

Conclusion

La fête continue, malgré une météo toujours aussi incertaine et une température printanière (pour ne pas dire automnale), qui refroidit et fait fuir le public.

Demain je vous parlerai d'un orchestre qui ferait plaisir à Jean Marc Berlière avec, non pas un, mais deux organistes !!

Jacques Besse   Envoyé spécial du Hot Club de France à Ascona

Photo J Besse: le multi instrumentiste et chef d'orchestre Ewan Bleach et Matthieu Meyer de Frog & Henry

Le grand plus d'Ascona, c'est les différentes scènes où se produisent les orchestres (jusqu'à 5  endroits en simultané et sans gêne auditive). Ce qui permet de passer d'un sujet à l'autre si l'orchestre ne vous plait pas. Par exemple, hier soir le Jugend Jazz Orchester m'a retenu le temps de deux morceaux. Ils étaient 29 sur scène et, quand je suis parti, il ne restait que 58 spectateurs (leurs parents).

Extempo steel band

Le steel band c'est une tradition de Trinidad. Trinidad est l'un des plus ancien lieu de production de pétrole du nouveau monde et le baril de pétrole en acier en est un sous-produit. En martelant les couvercles, on obtient un son voisin de celui d'un xylophone. L'Extempo Steel band de Winterthür maintient cette tradition. Ils sont 16 musiciens sous la direction de Grah Martin.

Ils jouent une musique pleine d'énergie qui prend son origine dans les Caraïbes, au sens très large, de la Martinique de la compagnie créole (Vive le douanier Rousseau ) jusqu'au Brésil de Jorge Ben (Oba la vem eba) en passant par divers Calypso et La vie en rose. Un moment sympathique sur une musique voisine du jazz.

The hot tea pots

Ce sont « presque » des vétérans d'Ascona. Ils viennent de Vérone. Un orchestre très bluesy, sous la direction du guitariste et chanteur Michele Bertoldi. Avec, comme souffleurs, Davide Vincenzi (clarinette, saxo soprano et saxo alto), Glauco Benedetti  (trombone ou tuba). Avec, aux cordes, le violoniste Frederico Zaltron  et le bassiste Martine De Francesci.

Ils animent JazzAScona dans les rues, sur la scène et aux jam-sessions du soir. Ils sont heureux de jouer ensemble, quel que soit l'endroit, et je les ai revus devant un hôtel au bout de la nuit faisant un bœuf avec leurs amis.

Ils jouent des morceaux classiques: Passeport to Paradise, Doctor Jazz, Shine, My Blue Heaven, Old fashioned love.

Comme ils n'ont ni batteur, ni piano, ils sont l'orchestre le plus mobile du festival, où on les entend dans les bars (mais pas trop tôt le matin), dans les rues, le long de la promenade le long du lac ou dans les jam-sessions. S' ils passent près de chez vous, ne les manquez pas.

Meschiya Lake and the Jungle Jazz band

Meschiya Lake nous vient de La Nouvelle Orléans et nous l'avons déjà vu à Ascona. Eux sont de Berlin mais ils ont déjà travaillé ensemble  (à l'époque ils s'appelaient Dizzy birds).

Laurent Humeau à la trompette, Eldar Tsalikov à la clarinette, Carlos Santana (le vrai) au trombone ou au piano, Thomas Dekas au banjo, Ben Lehman  à la basse et François Perdriau à la baterie .

Eldar vient régulièrement jouer à Paris (il a été programmé avec Jöe Santoni ou Prokhor Burlak).

Meschiya est une chanteuse de blues. Elle est particulièrement à l'aise dans le répertoire des grandes chanteuses comme Bessie Smith (Cake walking baby, Back water blues) ou sur des classiques du jazz (Marie, Rosetta, Nothing can be done).

C'est elle qui nous a présenté sa jeune collègue Alicia Weise au cours d'une jam session nocturne.

Meschiya a produit un certain nombre de CD, soit avec son orchestre américain (Little big horn) ou avec les Dizzy birds. Ils sont trouvables sur tous les bons sites.

Je vous avoue que c'est ma chanteuse préférée. Elle m'enthousiasme par son abattage, sons sens du blues et la qualité de sa voix.

Conclusion

Le festival continue. La météo est toujours aussi désespérante mais hier il n'a pas plu ! Une première, mais cela ne va pas durer.

Plus de 50 orchestres sont programmés et il y en a suffisamment de bons pour pouvoir éviter les mauvais. Ciel ! je ne vous ai pas encore parlé de Mitch Woods et de Frog & Henry…

Jacques Besse   Membre du comité directeur du Hot Club du Gatinais

Photo J Besse: Meschiya Lake attend pendant que le Jungle Jazz Band se dechaine sur la scéne "Chiesa".

La météo ne s'est pas améliorée. Mais à la tempête a succédé une gentille petite bruine de Novembre qui refroidit les membres (mais pas les cœurs) et n'empêche pas les concerts.

Comme promis, je vais vous dire un mot des deux orchestres universitaires louisianais.

Tulane BAM et Loyola University Ensemble

Jessie McBride, le sympathique dirigeant de Tulane BAM, me précise que BAM veut dire Black American Music. Donc pas forcément du jazz.

Ces deux orchestres souffrent du même défaut, un batteur cogneur. Hugues Panassié dans ses chroniques de disques disait :  écoutez le bassiste et le sax ténor, eux, ils swinguent (mais pas les autres). Je suis désolé, je ne sais pas faire, je n'entends que ceux qui m'écorchent les oreilles.

Pour eux, leurs mentors de La Nouvelle Orleans ne sont pas Louis Armstrong ou Jelly Roll Morton mais Jonathan Blake ou Ellis Marsalis… Sans commentaires.

Heureusement, il y a les chanteuses, surtout la remarquable Alicia Weise de Loyola, mais aussi le duo d' Amelia Chase et Linnea DeVange, de Tulane. Derrière les chanteuses, les accompagnateurs se calment et font leur vrai job ( d'accompagnateurs). Quelques titres pour les chanteuses de Tulane : In a sentimental mood, Lullaby of Birdland ou Moonglow.

 Ameila Chase nous avait surpris avec Basin street blues et After you've gone, lorsqu'elle avait été invitée sur scène par Meschyia Lake and the jungle band.

Une mention aussi pour le saxophoniste de Loyola University Liam Escame (sax alto ) qui a fourni, avec son professeur Jason Mingledorf (au ténor), une belle  prestation sur Dean dirty blues.

Jazz Tube

L'orchestre de Lucerne dirigé par le trombone Bruno Meyer a embelli nos débuts de journée.

Avec Jonas Kraus (clarinette), Beat Meyer (trompette), Stephan Meyer (saxophone ténor), Lukas Müller (contrebasse), Stephan Portmann (piano) et Christoph Erni (chant et batterie).

Ils ont le sens du théâtre, comme le montre leur entrée en fanfare dans la salle sur Bourbon Street Parade ou leur chorégraphie sur In the mood.

Parmi leurs réussites, je tiens à citer : Ich glaube ich hock jetz ab (en bon français I'm gonna sit right down and write myself a letter) de Fats Waller.

Le public a aussi apprécié San Jacinto stomp, Hello Dolly, Les champs Elysées (de Joe Dassin) ou Eh, la bas ! (traditionnel, popularisé par Kid Ory ) chanté en créole.

Conclusion

La fête continue. Il faudra que je vous parle des autres orchestres permanents du festival comme les Hot tea pots ou Frog & Henry.

Jacques Besse   Membre du comité directeur du HCF Paris

Photo Jacques Besse

Amelia Chase (à gauche) et Linnea DeVange (à droite) de Tulane BAM. Les micros sont les amis des chanteuses et les enemis des photographes.

La tempête a eu raison de l'armée suisse. Le vent soufflant du lac Majeur a emporté les bâches et les équipements de la scène principale du festival.

Mais la journée a été pleine de bonnes choses, malgré la tourmente !

Swing Rocket

Ils ne vont pas rester longtemps à Ascona (trois soirs). C'est un orchestre dont tous les membres sont des anciens d'Ascona. C'est comme retrouver de vieux amis et de bons souvenirs.

Bradford Child au sax ténor, Dan Barnett au trombone, Antony Howe à la batterie, Stephen Grant au piano et Mark Elton à la basse. Le plus ancien est Mark Elton qui venait à Ascona au siècle dernier !!

L'orchestre est en fait plus varié qu'il ne le semble car Antony Howe, Dan Barnett et Brad Child se partagent les vocaux. Dan est le crooner de l'équipe, Antony plutôt rockeur et Brad plutôt conteur.

Leur répertoire : The world on the string (Dan chante), Sweetheart on parade (Brad chante), In the little gipsy tea room (Antony chante). On remarque Dan au trombone dans Do what Ory say (bien sûr). Un mot sur les deux autres musiciens. Le bassiste Mark Elton est excellent; (encore un bon bassiste australien (après Sébastien Girardot, Leigh Barker, Nikki Parrott). Stephen Grant est un bon accompagnateur et un soliste dans la tradition de Teddy Wilson .

The traveling Janes

Ali Affleck, qui dirige l'orchestre féminin, nous précise qu'il n'y a qu'un l à traveling comme en américain.

La composition de l'orchestre : Ali Affleck chant et  caisse claire (ou washboard), Susanne Ortner (alto ou clarinette), Katie Cavera (banjo et guitare), Danielle Price(tuba) et Amanda Lee (piano).

Publicité gratuite : en quittant Ascona elles vont à Paris et passent début juillet au Caveau de la Huchette où vous pourrez aller les écouter.

Ali (diminutif d'Alison) est une bonne chanteuse de blues (habituée des scènes parisiennes et déjà vue à Ascona avec Lorenzo Cortès et Leigh Barker), Susanne Ortner (allemande vivant à La Nouvelle Orleans) est une remarquable clarinettiste et saxophoniste. Dans un orchestre où elle est la seule « soufflante » elle n'ennuie jamais. En dehors des blues qui mettent en valeur le chant d'Ali, Susanne  a une grande admiration pour Jelly Roll Morton (The Graves) et  Eubie Blake (Memories of you). Amanda Lee au piano est plus discrète et est moins mise en valeur que ses collègues.

Danielle, cachée derrière son tuba et Katie à la guitare, ou au banjo, assurent un soutien plein de punch.

Si vous êtes à Paris, allez les voir.

Conclusion

Quand je regarde par la fenêtre, le temps ne s'améliore pas. Les années précédentes, je travaillais plutôt sur le balcon…Tout cela c'est la faute au réchauffement climatique !!! Qu'ils disent.

Au programme aujourd'hui,  principalement les jeunes musiciens américains, hélas, ils ont trop écouté les musiciens dit modernes et peu les swingueurs ! Mais on n'est pas à l'abri de bonnes surprises.

Remarque: le trombone des SwingRocket s'appelle Dan Barnett, il est australien et nous l'avons vu quelques fois à Ascona. Ne pas confondre avec le trombone Dan Barrett qui lui est américain et qui vient nous rendre visite de temps en temps en France.

Jacques Besse   Secrétaire Général du Hot Club de France

Photo J Besse:  de droite à gauche: Ali Affleck, Katie Cavera et Danielle Price des Traveling Janes

MADE IN TROMPETTES se produira le dimanche 30 juin 2024 à 18h00 au Son de la Terre à PARIS.

MADE IN TROMPETTES, “a love trip with my stars”, est mon projet le plus personnel. C'est aussi le plus original de tous. Je vous propose une invitation au voyage, à la rencontre de mes idoles trompettistes.

Ils s'appellent Louis Prima, Roy Eldridge, Louis Armstrong, Rex Stewart ou encore Harry Edison. Ils, sont mes idoles. Des figures de proue du swing, des trompettistes qui me fascinent et ont façonné le musicien que je suis aujourd'hui.

Ils s'appellent Stéphane ROGER, Laurent VANHÉE ou encore Philippe CARMENT. Ils, font partie du cercle très fermé des meilleurs musiciens swing européens et sont aussi des amis, des amis avec qui je me sens bien.

Réservations : cliquez ICI

Le Son de la Terre Port Montebello, 75005 PARIS

Accès piéton : Escalier face au 7 quai de Montebello, entre le pont de l'archevêché et le « Petit Pont – Cardinal Lustiger »

Accès Métro & Bus : Ligne 4 – Cité / Ligne 10 – Maubert-Mutualité / Bus 75-87 Station Pont de l'archevêché

Retrouverez-nous  prochainement :

• 1 septembre Cherbourg (50)
• 4 novembre Limoges (87)
• 17 novembre Montargis (45)
• 9 février 2025 Le Blanc-Mesnil (93)
• 13 février 2025 Noisy Le Grand (93)
• 28 mars 2025 Soustons (40)
• 6 avril 2025 Orléans (45)
• 23 mai 2025 Aix en Provence (13)

Michel BONNET   

Photo : Michel Bonnet

Made in Trompettes, "a love trip with my stars"

Un quartet dirigé par Michel Bonnet : Michel Bonnet : trompette lead, Philippe Carment : piano, Laurent Vanhée : contrebasse, 

Stéphane Roger : batterie

Je commence par parler de météo ; il a plu par intermittence entre 7 :00 du matin et 21:00 le soir. Depuis c'est OK.

Le programme de ce vendredi a heureusement eu lieu partiellement dans des endroits couverts.

Jack in the box

C'est un  orchestre local recrutant ses participants entre le Tessin et le milanais. Mais, c'est aussi un all-stars de vétérans de JazzAscona. Massimo Caracca à la batterie, Roberto Piccolo à la contrebasse, Davide Brilante à la guitare, Fabrizio Cattaneo à la trompette, Alfredo Ferrario clarinette et Tiziano Riva au trombone.

Alfredo Ferrario est un des meilleurs clarinettistes swing et Fabrizio Cattaneo un excellent trompette (il a en particulier joué la partie de Bix Beiderbecke dans le film Bix).

La section rythmique est pleine de punch et Roberto Piccolo (déjà vu avec Paolo Alderighi par exemple) et, surtout, Davide Brilante prend des soli brillants (sans jeu de mot).

Leur programme: Indiana, Rosetta, Ain't misbehavin, Bassin street blues. Nous n'avons pas vu le temps passer.

Vanessa Collier

La chanteuse de blues (elle vient de sud des USA) revient, car elle a gagné (à juste raison) le prix du public l'année dernière. Elle emmène avec elle un nouveau trio où se distingue le guitariste plein de punch Chris Vitarello (avec Scot Sutherland à la bassse et Andrew McNeil à la batterie).

Elle joue ses compositions : What makes you beautiful, If  only et des classiques parfois avec un titre de circonstance : I can't stand the rain.

Conclusion

J'ai revu les Rag Messengers l'après-midi et je les ai photographiés le soir. Cette année, leur talent est reconnu. Ils jouent sur les grandes scènes et plus seulement dans la rue comme l'année dernière.

Demain, le premier des nombreux  grands orchestres programmés cette année (le  featuring Wayne Bergeron).

Jacques Besse   Membre du comité directeur du HCF Paris

Photo J Besse, les rag messengers en action sur la scéne Helvezia

Un mot sur le festival. Tout est gratuit (mais c'est une vision suisse de l'économie) sauf ce qui est payant : 52 orchestres sont programmés dont 5 grands orchestres, beaucoup de jazz hot et beaucoup d'autres choses…

Un voyage de saison. Parti à 5:30 de Paris, sous un ciel couvert; 10 minutes de soleil (à Bar sur Aube - merci les Chouleur), 5 heures sous la pluie ! La météo s'améliore le soir et les concerts (tous en plein air) ont bien eu lieu.

Treme Lafitte brass band

L'orchestre de parade avec Trixie Mink comme marshall ouvre le festival. Le batteur chef d'orchestre au nom typique de La Nouvelle Orleans, Vernon Severin, emmène son orchestre avec entrain sur sa caisse claire. Et, oh surprise, ils jouent Bourbon street parade, the Saints, Down by the riverside. Un bonne entrée.

Mome : hommage à Edith Piaf

Faire un hommage à une grande voix, c'est difficile, que ce soit Bessie Smith ou Edith Piaf. Soit on part dans l'imitation avec le même type de voix (comme Mireille Mathieu) ou on essaie de faire autre chose.

Beatrice Zanolini fait autre chose. Elle ne joue pas sur le growl mais beaucoup sur les décalages rythmiques. J'ai passé un moment agréable. Elle est accompagnée par un accordéoniste (déjà vu à Ascona) Danilo Boggini, qui joue typiquement musette, et par un guitariste très jazz, Val Bonetti,  qui lui est beaucoup plus inspiré par Wes Montgomery que par Django Reinhardt.

Et ils ont joué : Milord, la vie en rose, non je ne regrette rien, les forains, dans le ciel de Paris, l'Hymne à l'amour.

Les rag messengers

La nuit tombe sur le lac majeur. Le vent s'arrête de souffler.  Un piano est installé devant la bibliothèque municipale. Le silence s'est fait sur la grande scène à côté (qui programmait un orchestre rock). Auguste Caron se met au piano, Ophélie Luminati derrière ses tambours, Ezéquiel Celada entre saxo soprano et clarinette. Et la magie s'installe. Le public s'amasse autour d'eux et apprécie.

Leur programme,  de when you and I were young Margie (en stride au piano) au Moulin à café, en passant par I cover the waterfront ou Rockin chair.  On les reverra, car ils restent pendant tout le festival.

Wes Anderson sextet

Une mauvaise nouvelle, pour des raisons de santé, Wes Anderson n'est pas là.

Mais ses musiciens sont là et ont programmé un hommage à Duke Ellington pour les 50 ans de sa mort.

Luca Stobb au sax ténor (il vit au Tessin), Gille Répond au trombone (il est de Gruyère et vit à Paris), Leigh Barker à la basse (il est de Melbourne et vit à Fontainebleau), Simone Daclon au piano (de Milan) et Vittorio Sicbaldi (de Sardaigne, si j'ai bien compris) à la batterie.

Luca Stobb sur le blues rapide à des accents à la Paul Gonzalves, Gille Répond rappelle Tricky Sam Nanton quand il joue « bouché », mais il a un punch plutôt à la Al Grey quand il joue ouvert.

Leur programme: des morceaux connus de Duke (Black and tan Fantasy, It don't mean a thing), des moins connus (Limbo jazz, Play the blues and go). Un choix intéressant.

Et pour finir One o'clock jump (mais il y a certainement une version par Duke).

Conclusion

Une bonne première soirée. L'orage gronde au dessus de moi mais, normalement, il doit passer.

Au programme : Jack in the box, Rag messengers, les australiens de Swing Rocket, Vanessa Collier et Meschya Lake (si je tiens jusqu'à minuit) !!

God saves Jazz Ascona !

Jacques Besse   secrétaire général du HCF

Photo J Besse. Trixie à la nouvelle Orleans est institutrice en maternelle.  Il y a des bambins qui ont de la chance!!

L'excellent batteur berlinois David HERMLIN et son orchestre THE BIG FIVE sont en tournée en France et en Suisse.

• • 17 juillet à 20h : FESTIVAL RIVE JAZZY à Nyon (Suisse)
  • 18 juillet à 21h : HOT BRASS à Aix en Provence
  • 19 juillet à 20h : UNE FAIM D'APPRENDRE à Lyon
  • 20 juillet à 20h : SON DE LA TERRE  à Paris
  • 21 juillet à 16h : JAZZ AUX CHAMPS-ELYSÉES à Saint Quentin

Cet orchestre composé de Daniel DUSPIWA (saxophone ténor), Hippolyte FÉVRE (trompette), Jack LATIMER (guitare et chant), Malte TÖNISSEN (contrebasse)  explore  le répertoire de l'âge d'or du SWING .

L"ensemble bénéficie du soutien de David HERMLIN (batterie et chant), talentueux batteur comme l'écrit Jacques Besse dans ce site  : "David Hermlin  (surnommé par Jean-Marc Berlière  Jo Jones junior) est impeccable à la batterie et un grand maitre du swing".

Anne LEGRAND   Trésorière du Hot Club de France

Léon TERJANIAN   

Un nouveau « temps fort » est prévu le samedi 8 juin à 14h30 sur le Marcounet, car nous avons demandé au remarquable pianiste Jean-Baptiste Franc d'assurer une présentation-concert consacrée aux grands interprètes du piano stride et tout spécialement à l'un d'entre eux, le méconnu Donald Lambert , dont Jean-Baptiste Franc est le plus grand connaisseur au monde.

Sous le titre « Donald Lambert et autres grands du piano stride », l'idée est de faire mieux connaître le très grand pianiste Donald Lambert. Pour cela, Jean-Baptiste Franc présentera et jouera ses œuvres les plus représentatives, témoignant de l'originalité et de la grande classe de ce pianiste, un des rares à faire presque jeu égal avec Art Tatum, tous deux adorant se mesurer l'un à l'autre lors de « cutting contests » dont l'histoire a conservé le souvenir, comme l'atteste le pianiste Chuck Folds dans un article consacré à D. Lambert dans le Bulletin du HCF n° 434 : « A ma connaissance, il était le seul pianiste qui, lorsqu'il se rendait à New-York, recherchait (au contraire des autres qui le fuyaient) Art Tatum pour le provoquer ! Art Tatum l'adorait, il avait même voulu faire équipe avec lui, mais D. Lambert refusait systématiquement de se produire sous le feu des projecteurs… »

Il faut aussi lire un autre article consacré à notre homme, cette fois sous la plume magistrale de Louis Mazetier, paru dans deux Bulletins successifs, les N° 450 et N° 451.

Cette approche s'appuiera également sur une comparaison entre le style de Donald Lambert et celui des autres principaux pianistes stride, comme James P. Johnson, Willie The Lion Smith, Fats Waller … et là aussi Jean-Baptiste Franc présentera et interprétera des morceaux significatifs, rendus célèbres par ces immenses interprètes.

François Abon   Vice-Président du HCF-Paris

JAZZ-CLUB le jeudi 20 juin 2024 à 20h30

Les musiciens du BRB (Blue Rhythm Band) reçoivent chaque mois, d'octobre à juin, un professionnel de jazz. Depuis octobre 2022, ces soirées se déroulent au restaurant « La Java » à Saint-Quentin (près du parc d'Isle) avec un petit changement cette année sur l'horaire, ces soirées commencent à 20h30 et non plus à 20h.

L'orchestre du BRB aura le plaisir d'accueillir la talentueuse clarinettiste internationale, Aurélie TROPEZ qui s'exprime dans un style très personnel conjuguant les influences New-Orléans, Swing, Caribéennes et Choros.

Aurélie a débuté la clarinette dès son plus jeune âge. Sa carrière de clarinettiste s'est orienté vers le monde du jazz et a partagé la scène avec de grands artistes tels que Rhoda SCOTT, SANSEVERINO, Claude LUTER …

Sa virtuosité, sa sonorité à la fois étincelante et veloutée, son sens du swing lui valent de faire partie de l'élite du jazz sur les grandes scènes nationales ainsi qu'à l'étranger.

Le dimanche 7 juillet à 16 heures, Claude TISSENDIER (as, dir & arr), Benoît de FLAMESNIL (tb) et les l'orchestre du BRB auront le plaisir d'ouvrir le festival « Jazz aux Champs Elysées » au petit jardin des Champs Elysées dans un répertoire « Duke for Ever ».

Les jazz-clubs reprendront le jeudi 10 octobre.

Bernadette BLIN   Secrétaire de l’association Blue Rhythm Band (BRB)

- Réservation obligatoire au plus tard le samedi précédant le jazz-club par téléphone au 03 23 05 30 30

ou sur le site www.lajavarestaurant.fr

- Tarif de la soirée musicale avec repas et boisson : 40 € pour les adhérents - 45 € pour les non-adhérents.

- Pour devenir membre de nos associations, téléchargez le formulaire d’adhésion sur le site www.brbjazz.fr (20 €/an pour une personne seule et 30 €/an pour un couple).

Le Jazz Hot Club d'Arcachon vient de présenter son programme pour la saison 2024-2025.

Vous trouverez le programme sur le site du Jazz Hot Club du Bassin d'Arcachon : https://www.jazzhotclub-arcachon.org

Neuf concerts/conférences dont le sommet est certainement le quartet de Frank ROBERSCHEUTEN (illustration ci-dessus) avec Rossano SPORTIELLO LE 11 JUIN 2025 ! !

Jacques Besse   Secrétaire Général du HCF

Photo: Lionel Bouscaillou

Bernard jouan   President du jazz hot club du bassin d'Arcachon

Léon TERJANIAN