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Hoppin’ John, Tatoe pie, The goon drag (gone with the goon), What’s your story (what’s your jive), Wham, Bloodhound,T’aint me, Wine-O, Windy, Red dust, Fetch it to me, Embryo, Payin’ them dues blues, Ridin’ and jivin’, Just jivin’ around
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 697
Le jazz se porterait-il mieux que nous le pensons ? Oui, si l’on se réfère à la dernière production du Hot Swing
Sextet composé de jeunes musiciens qui ont osé le pari de faire revivre avec flamme et enthousiasme la musique des années quarante. Ils reprennent avec bonheur les thèmes des orchestres de Sammy Price et ses Texas Bluesicians
mais aussi de Charlie Shavers et Eddie Heywood.
Quant au climat qu’ils instaurent, il n’est pas sans rappeler celui de la formation d’Al Cooper and His Savoy Sultans, célèbre pour son fameux jump. Ce CD a été enregistré en 2020 avec la formation suivante : Thibaud Bonté trompette, Bertrand Tessier saxo ténor, Erwan Muller guitare électrique, Ludovic Langlade guitare acoustique, Franck Richard contrebasse et Jéricho Ballan batterie.
L’un d’eux ne nous est pas inconnu, il s’agit du trompettiste Thibaud Bonté qui est le fils du batteur Bruno Bonté qui officia fort longtemps au sein de la formation de Laurent Verdeaux : The Dumoustier Stompers. Bon sang ne saurait mentir ...
Disons le tout de suite, il s’agit d’un disque époustouflant par le jump que dégage cette formation, tout comme est frappante la ferveur de ces musiciens mais aussi leur plaisir de jouer. Ils rendent hommage à Sammy Price et ses Texas Bluesicians avec The goone drag, joué staccato par le trompettiste durant l’exposé par le sax ténor au son plein, puissant. Belle collective lors de la coda avec un backbeat robuste du batteur. Le thème Fetch it to me est joliment pris en tempo médium où le sax ténor Bertrand Tessier déroule allégrement, tandis que Thibaud Bonté prend un solo musclé avec une envolée à la Hot Lips Page.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Christian Sabouret dans le Bulletin du HCF N° 697 juin-juillet 2021
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LAURENT MIGNARD DUKE ORCHESTRA – “DUKE LADIES VOL.1”
Juste une trace/Socadisc -
Enregistré au Riffx Studio, 2021
Love You Madly, Black Beauty (Portrait of Florence Mills), Cotton Tail, Warm Valley, Bakiff, Satin Doll, T.G.T.T (2nd Sacred concert), Congo Square (A Drum is a Woman), Sophisticated Lady, Balcony Serenade (The Perfume Suite), Blues for New Orleans (New Orleans Suite), Le sucrier velour (The Queen's Suite), The Tattooed Bride.
Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 700
Cela fait maintenant dix-sept ans que Laurent Mignard effectue une relecture respectueuse de l'œuvre de Duke Ellington en publiant une suite d'albums dont le Bulletin du Hot Club de France s'était fait l'écho dans ses numéros 584 (2009), 609 (2011), 641 (2014) et 616 (2011). Poursuivant cette saga discographique, le répertoire du recueil Duke Ladies tourne autour du thème de la beauté féminine tel que le suggérait Duke Ellington dans ses multiples compositions sur le sujet. Il était donc naturel que soient mis en avant les éléments féminins de l'orchestre : Julie Saury, entendue ici dans Congo Square de la Suite A Drum is a Woman, qui propulse le groupe avec une belle énergie depuis ses débuts, et Aurélie Tropez, la soliste inspirée de Tattoed Bride. Viennent ensuite des invités de luxe : Rhoda Scott Satin Doll et l'harmoniciste Rachelle Plas qui forment un duo étincelant dans Blues For New Orleans et la violoniste Aurore Voilqué, excellente dans Bakiff, la composition de Juan Tizol. Duke Ellington aimant la voix dans tous ses états, Laurent Mignard a fait appel à Myra Maud Sophisticated Lady, Natalie Dessay, Nicole Rochelle et Sylvia Howard qui se succèdent dans Love You Madly en apportant la touche de variété recherchée. Natalie Dessay, la diva bien connue du bel canto dont la présence dans ce contexte étonnera les puristes, s'évade de son registre habituel pour livrer une interprétation respectueuse de T.G.T.T. mettant en valeur la qualité instrumentale de sa voix et l'accompagnement sur mesure de Philippe Milanta.
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Lire l'intégralité de cette chronique de Alain Tomas dans le Bulletin du HCF N° 700 janvier-février 2022
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GRAND PRIX
HOT SWING SEXTET
"WHAT'S YOUR JIVE"
SWIT RECORDS - SWIT31
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697
PRIX SPÉCIAL DU JURY
LAURENT MIGNARD
DUKE ORCHESTRA
"DUKE LADIES VOL.1"
Juste une trace - SOCADISC
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 700
PRIX PETITES FORMATIONS |
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GUITAR BROTHERS Le Baron 75008-1 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 698
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JÉRÔME ETCHEBERRY CAMILLE PRODUCTIONS Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 696
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PRIX RÉÉDITION
DANY DORIZ ALL STARS 3 CD Frémeaux & Associés FA 5787 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 700
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PRIX LIVRE
SISTER ROSETTA THARPE LE ROCK' ROLL" Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 698
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PRIX DVD
NEAR THE LEGENDS
Documentaire réalisé
par Sandro RAYMOND
Productions : S.R. FILMS
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 698
LE JURY A TENU À DISTINGUER ÉGALEMENT 3 CD ET UN LIVRE :
JEAN-BAPTISTE FRANC "GARNER IN MY MIND" Ahead AH 840.2 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 700 |
CLAUDE TISSENDIER "NEW SAXOMANIA" Auto production. Contact : www.claudetissendier.com Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697 |
JAZZ LADIES "THE SINGING PIANISTS" 3 CD Frémeaux & Associés FA 5776 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697
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JAZZ PUZZLE N°4 par Dan VERNHETTES & Bo LINDSTRÖM Éditions JAZZ'EDIT : www.jazzedit.org Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 697
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Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 688 — mars 2020
llo Pops, Keyhole blues, Up a lazy river, Dream a little dream, I cover the waterfront, Basin Street blues, I’ve got the world on a string, If, Meatball 1, 2, 3, Swing that music, That old feeling, Black and blue, Hello brother, Pops for president, Hello Pops reprise
Quelques précisions avant d’entrer dans le vif du sujet : le présent recueil, enregistré en 2011, a été publié pour la première fois, uniquement sur vinyle, la même année aux États-Unis. Il n’a été publié sur CD, toujours aux États-Unis, qu’en 2016 ; mais c’est seulement tout récemment, grâce à la persévérance de Raphaël Aubin, qu’il nous arrive. Malgré ce retard et compte tenu de l’intérêt qu’il devrait présenter pour nos lecteurs, nous avons jugé utile d’en faire la chronique.
Wycliffe Gordon, né en 1967 en Géorgie, est ce trombone prodige qui commença à jouer de son instrument à l’âge de 13 ans, attiré par les Hot Five et Hot Seven de Louis Armstrong : « Keyhole blues m’a donné envie de jouer du jazz », a-t-il déclaré, et c’est son admiration pour Satchmo qui l’a décidé à consacrer entièrement le présent recueil à son idole.
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En conclusion à cet émouvant et copieux hommage, une courte reprise de Hello Pops permet à Wycliffe Gordon d’exprimer encore une fois son admiration pour celui qui, à plus de deux générations d’écart, fut et reste encore son idole. Et je ne vois pas d’exemple d’un autre musicien de jazz ayant jamais eu une démarche semblable d’une telle ampleur, sans parler de la qualité, rare à notre époque, de cette musique purement jazz. (Dominique Brigaud)
Lire l'intégralité de cette chronique dans le Bulletin HCF N° 688 — mars 2020
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Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 690 — mai 2020
CD 1 - Fletcher Henderson : Gulf Coast blues, Charleston crazy, Chicago blues ; Bessie Smith : Weeping willow blues ; Ma Rainey : Jelly bean blues ; Fletcher Henderson : Shangai shuffle, The meanest kind of blues ; Maggie Jones : Screamin’ the blues ; Trixie Smith : Railroad blues ; Clara Smith : Shipwrecked blues ; Bessie Smith : Cake walking babies ; Fletcher Henderson : Money blues, Sugar foot stomp, What-cha-call-’em blues, T.N.T. ; Ethel Waters : Tell‘em about me ; Ma Rainey : Chain gang blues ; Fletcher Henderson : Nobody’s rose ; Ethel Waters : I’ve found a new baby ; Bessie Smith : Baby doll ; Fletcher Henderson : The stampede, Jackass blues, Alabama stomp ; Bessie Smith : Young woman’s blues
CD 2 - Fletcher Henderson : Henderson stomp, The chant, Clarinet marmalade ; Clarence Williams : Senegalese stomp ; Fletcher Henderson : Sweet thing, Baby won’t you please come home, Some of these days, Snag it, Stockholm stomp ; Bessie Smith : Alexander’s ragtime blues, Trombone cholly, Hot spring blues ; Fletcher Henderson : Sensation-stomp ; Wabash blues, The wang wang blues, St. Louis shuffle, P.D.Q. blues, Livery stable blues, I’m coming Virginia, The St. Louis blues, Goose pimples ; Bessie Smith : Dyin’ by the hour ; Fletcher Henderson : Hop off
CD 3 - Fletcher Henderson : King Porter stomp, Oh baby !, Feelin’ good, I’m feelin’ devilish, My pretty girl, Sugar foot stomp, I’m crazy about my baby, Just blues, Singin’ the blues, The house of David blues, Sugar ; Horace Henderson : Minnie the Moocher wedding day ; Fletcher Henderson : Shangai shuffle, Grand Terrace swing, Blue Lou, Stealin’ apples, Shoe shine boy, You can depend on me, Shufflin’ Joe ; Horace Henderson : Ain’t misbehavin’ ; Fletcher Henderson : Let’s go home ; Fletcher Henderson All Stars : Casey stew
“Les Trompettes de Fletcher” : impressions d’écoute
Laurent Verdeaux nous ayant fait l’exposé des motifs de l’entreprise menée avec son compère Didier Périer (cf. Bulletin 685, p. 26), je savais, avant de vous communiquer mon audition, qu’il ne s’agissait pas d’une énième édition quelconque de la production fletcherienne, mais plutôt de la mise en valeur, acoustique et technique, du considérable pupitre de trompettistes de cet orchestre fameux, sans négliger évidemment leurs collègues trombonistes, clarinettistes, tubistes, etc.
Avant de me lancer, curiosité aidant, dans la comparaison de certaines interprétations avec leurs correspondantes en éditions précédentes, vinyles ou CD, j’ai écouté ces trois disques en suivant sur mon système audio (que je détaille ci-dessous pour ceux que cela intéresse).
Mon impression immédiate a été la très grande propreté de la gravure réalisée, même pour les morceaux les plus anciens du CD1.
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On pourrait détailler ainsi chaque interprétation ; et toute nouvelle écoute mène à des découvertes pleines d’intérêt. Je dirai pour conclure : de la belle ouvrage, vraiment ! (Daniel Janissier)
Lire l'intégralité de cette chronique dans le Bulletin du HCF N° 690 — mai 2020
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Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 687 février 2020
La collection Jazz Puzzles s’enrichit d’un troisième volume. Le premier dressait le portrait de quatorze musiciens néo-orléanais, le deuxième s’intéressait aux orchestres qui se produisaient sur les riverboats1. Le présent ouvrage met en lumière les lieux périphériques des deux grandes villes louisianaises, La Nouvelle-Orléans et Baton Rouge, dans lesquelles, entre les deux guerres mondiales, se sont implantés nombre de cabarets et de dancings, ainsi que les musiciens qui s’y sont produits.
Le développement de la plupart de ces établissements s’explique par le contexte historique de l’époque. L’entrée en guerre des États-Unis (avril 1917) fit affluer des milliers de soldats et de marins à La Nouvelle-Orléans, où se trouvaient un camp d’entraînement et une base navale. Aussitôt les autorités civiles et militaires prirent des mesures pour interdire aux bars, hôtels et restaurants de vendre de l’alcool aux militaires. Par crainte de voir se propager alcoolisme et maladies vénériennes, l’armée procéda à la fermeture, en novembre 1917, du quartier de Storyville, symbole du divertissement et de la débauche. Finalement, au cours de l’année 1918, police et fonctionnaires gouvernementaux firent la chasse aux contrevenants, si bien que la clientèle désireuse de s’amuser se déplaça dans les faubourgs où s’élevèrent bientôt de grandes salles où l’on pouvait dîner, danser et même jouer.
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Ce nouveau volume de la collection Jazz Puzzles, par la richesse de son contenu, rend hommage aux acteurs, souvent oubliés, de la vie musicale néoorléanaise. (Alain Carbuccia)
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GRAND PRIX
GUILLAUME NOUAUX
& THE STRIDE PIANO KINGS
Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 693
PRIX SPÉCIAL DU JURY
JEAN-PIERRE BERTRAND Black & Blue BB 1084 - SOCADISC Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 687 |
PRIX INSTRUMENTISTE
WYCLIFFE GORDON Blues Back Records 85767 89512 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 688 |
PRIX RÉÉDITION
FLETCHER HENDERSON 3 CD Frémeaux & Associés FA 5754 Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 690
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PRIX LIVRE
JAZZ PUZZLES VOL.3 Suburban Jazz par Dan Vernhettes et Bo Lindström Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 687
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LE JURY A TENU À DISTINGUER ÉGALEMENT LES TROIS RECUEILS SUIVANTS : |
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THE KRAZY KAPERS Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 689 |
PARIS WASHBOARD SUPERSWING Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 689 |
NIREK MOKAR "BE MY BEST" Chroniqué dans le Bulletin HCF N° 691 |
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ALBERT AMMONS BOOGIE WOOGIE KING - COMPLETE WORK
Editions Cafe Society
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 681 de Juillet 2019
Coffret de 30x30x3 cm comprend :
- Un livret (en anglais) de 192 pages, illustré de nombreuses images ou photographies N&B et couleur.
- Un ensemble de 9 CD
- Un DVD de 30 minutes.
Tirage limité à 500 exemplaires.
ll s'agit du Grand Oeuvre de Michel Pfau, formidable somme de connaissances consacrées au pianiste Albert Ammons, amassées pendant des années au prix de recherches intenses, voire acharnées, et inventoriant tout ce qu'il est possible de savoir du Roi du Boogie Woogie.
C'est hélas au moment de concrétiser les résultats de cette quette opiniâtre que Michel Pfau nous a quittés, un triste jour de 2013. Laissant toutefois à ses proches les prescriptions nécessaires à l'édition d'un ouvrage permettant à tout un chacun de profiter de sa précieuse étude. C'est à cette lourde tache que se sont dévoués trois de ses amis très proches - Gisele Larrivée, Michel Dovaz, Jean-François Cangardel - à qui nous devons la présente publication.
Sous la forme d'un impressionnant coffret sont réunis : un copieux livret regroupant tout ce qui peut être connu de l'œuvre et de la carrière d'Albert Ammons, neuf CD contenant la quasi-totalité de ses enregistrements, soit plus de deux cents morceaux en comptant les secondes prises, un DVD dans lequel on trouvera toutes les apparitions du pianiste à l'écran - dont le moyen-métrage Boogie Woogie Dream - ainsi que de rares documents visuels...
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2 CDS
Guillaume Nouaux est un personnage étonnant à plus d'un titre (c'est le cas de le dire). Batteur, il incarne la technique sans épate, la puissance sans effort, un swing de tous les instants, une capacité d'écoute et d'adaptation très développée...
L'incontournable Guillaume Nouaux a toujours une idée en tête. La dernière en date de ses idées lui est venue de l'audition (fortuite) de Zutty & The Clarinet Kings remontant à 1967 et résultant d'une séance très clarinettistique du grand Zutty Singleton ... Les options : on fera varier le personnel et se relayer 4 pianistes et 11 clarinettistes triés sur le volet, appréciés des scènes festivalières au hasard des programmations et des rencontres. Seul restera omniprésent Guillaume Nouaux lui-même, capable de tant de façons de s'exprimer qu'on aura l'impression d'entendre plusieurs batteurs dont le point commun serait le swing dont ils font preuve.
Une fois le projet bouclé, passage à l'acte et sollicitation des intéressés. Les onze clarinettistes sont enthousiasmés. Mais, vu leur éparpillement géographique, il faut un bon bout de temps pour profiter de la présence, en ordre dispersé, dans la région parisienne d'un Louisianais : Evan Christopher, d'un Finlandais : Antti Sarpila, d'un Allemand : Engelbert Wrobel, d'un Japonais : Eiji Hanaoka, de deux Hollandais : Frank Robertscheuten et David Lukas . Ajoutez un Espagnol (Parisien d'adoption) : Essaie Cid et trois Français : Aurélie Tropez, Jean-François Bonnel, Jérôme Gatius, et vous aurez une idée du panel de ce côté-là. Quant au quarteron de pianistes, il comporte un Italien (Luca Filastro), un Hollandais (Harry Kanters) et deux Français (Jacques Schneck et Alain Barrabès).
Avec de la patience, on finit par y arriver pour un résultat tout à fait remarquable, dont l'homogénéité démontre à quel point cette musique est fédératrice : là où on se serait attendu à un catalogue d'impressions disparates, on se retrouve devant une sorte de réunion de famille où divers accents marquent la même langue. Et, comme la clarinette est l'instrument par excellence du style Nouvelle-Orléans, l'origine de cette langue saute aux oreilles...
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PRIX GOSPEL 2019
au DVD
ARETHA FRANKLIN – “AMAZING GRACE”
Metropolitan Filmexport EDV 518
Chroniqué dans le Bulletin du HCF du n° 684
En anglais - Sous-Titré en français (sauf pour les paroles des cantiques)
- 1ere soirée
- 2e soirée
- générique de fin
Ce concert fut enregistré en janvier 1972 et publié en vinyle, sous le titre Amazing Grace, bien avant de l'être en double CD Atlantic 29061 ...
Pour ce DVD, le document filmé (tourné en 16 mm) prend parfois des allures de reportage, ce qui ne déplaira pas aux cinéphiles. On pénètre dans les coulisses de la mission à l'heure des ultimes préparatifs, puis dans l'église au moment des dernières mises au point, avant de suivre l'entrée en scène des choristes cheminant sur un souple tempo moyen avec une démarche dansante accompagnée de claquements de mains. Ce chœur - galvanisé par la gestuelle de son chef, Alexander Hamilton - sera constamment à l'écran. Il contribuera à la ferveur des deux soirées, tantôt assis, tantôt debout, frappant dans les mains avec énergie, certains choristes se dressant soudain à l'improviste pour héler la chanteuse. De nombreux plans de l'assistance témoignent de sa communion avec les acteurs d'une cérémonie qui n'a rien de statique ou de compassé : on prie, on rit, on applaudit, on marque le contretemps, on se lève, on danse sur place, éventuellement devant l'orchestre.
On assiste aux entrées et aux sorties d'Aretha Franklin, à ses apartés avec le révérend. Des plans de coupe témoignent de son émotion lors de l'intervention de son père. On perçoit l'affairement de l'équipe de réalisation, son envie de capter au plus près les comportements : de là les zooms rapides, le fréquent retour aux gros plans, l'emploi de contre-plongées renforçant la majesté de la chanteuse. C'est tout le déroulement complexe d'un spectacle d'exception qu'il nous est donné d'appréhender de l'intérieur autant que de l'extérieur.
Il n'existe probablement pas de document semblable à celui-ci. On a parlé d'événement à son propos : pour une fois le mot n'est pas trop fort.
Extraits de la Chronique de Jacques Canérot, publiée dans le Bulletin du HCF n° 684 de Novembre 2019
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PRIX LIVRE
RABBIT'S BLUES
The Life and Music of Johnny Hodges
de
Oxford University Press, 2019.
Relié, 227 pages. (23,6 x16 cm)
Cahier photos en noir et blanc & couleur
ISBN 978-0-065392-7 .
En anglais.
Vingt chapitres pour cerner la personnalité complexe d'un des saxophonistes majeurs de l'histoire du jazz. Si l'auteur suit la chronologie de la vie et de la carrière du musicien, il l'interrompt souvent de développements sur des sujets spécifiques : la place d'Hodges au sein de l'orchestre d'Ellington, ses rapports avec les autres musiciens, ses relations familiales. Sont également abordées les questions d'ordre musical, comme les rapports entre jazz et danse, les évolutions consécutives à l'avènement du bop de Charlie Parker et, bien sûr, la formation et l'épanouissement d'un style caractérisé par un traitement particulier du son. Quant à la relation entre Johnny Hodges et Duke Ellington, faite d'estime et d'une réelle connivence, elle occupe une place centrale dans l'ouvrage.
L'ampleur des recherches effectuées par l'auteur est impressionnante, qu'il s'agisse de textes autobiographiques de musiciens, d'interviews, d'ouvrages critiques, de dictionnaires, de magazines (le Bulletin du Hot Club de France n'est pas oublié). Une vingtaine de photographies complète utilement cette biographie « éditée avec soin, documentée, riche en études comme en anecdotes », consacrée à un artiste prestigieux de la musique de jazz.
(Chronique détaillée, de Jacques Canérot, dans le Bulletin du HCF n° 685 - décembre 2019)
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Chroniqué dans le Bulletin du HCF N° 687 février 2020
La collection Jazz Puzzles s’enrichit d’un troisième volume. Le premier dressait le portrait de quatorze musiciens néo-orléanais, le deuxième s’intéressait aux orchestres qui se produisaient sur les riverboats1. Le présent ouvrage met en lumière les lieux périphériques des deux grandes villes louisianaises, La Nouvelle-Orléans et Baton Rouge, dans lesquelles, entre les deux guerres mondiales, se sont implantés nombre de cabarets et de dancings, ainsi que les musiciens qui s’y sont produits.
Le développement de la plupart de ces établissements s’explique par le contexte historique de l’époque. L’entrée en guerre des États-Unis (avril 1917) fit affluer des milliers de soldats et de marins à La Nouvelle-Orléans, où se trouvaient un camp d’entraînement et une base navale. Aussitôt les autorités civiles et militaires prirent des mesures pour interdire aux bars, hôtels et restaurants de vendre de l’alcool aux militaires. Par crainte de voir se propager alcoolisme et maladies vénériennes, l’armée procéda à la fermeture, en novembre 1917, du quartier de Storyville, symbole du divertissement et de la débauche. Finalement, au cours de l’année 1918, police et fonctionnaires gouvernementaux firent la chasse aux contrevenants, si bien que la clientèle désireuse de s’amuser se déplaça dans les faubourgs où s’élevèrent bientôt de grandes salles où l’on pouvait dîner, danser et même jouer.
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Ce nouveau volume de la collection Jazz Puzzles, par la richesse de son contenu, rend hommage aux acteurs, souvent oubliés, de la vie musicale néoorléanaise. (Alain Carbuccia)
Lire l'intégralité de cette chronique dans le Bulletin du HCF N° 687 février 2020
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GRAND PRIX
au Coffret de 9 CD & 1 DVD
conçu par Michel Pfau
ALBERT AMMONS BOOGIE KING - COMPLETE WORK
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 681
PRIX SPÉCIAL DU JURY
au Double CD GUILLAUME NOUAUX AND THE CLARINET KINGS Chroniqué dans le Bulletin du HCF du n° 685 |
PRIX GOSPEL
au DVD ARETHA FRANKLIN – “AMAZING GRACE” Metropolitan Filmexport EDV 518 Chroniqué dans le Bulletin du HCF du n° 684 |
PRIX LIVRE
RABBIT'S BLUES – THE LIFE AND MUSIC OF JOHNNY HODGES
de
Con Chapman
Oxford University Press
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 685
LE JURY A TENU À DISTINGUER ÉGALEMENT LES TROIS RECUEILS SUIVANTS : |
JOE ALTERMAN More Cornbread/Live ! CD Autoproduit
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 678
|
HOT SWING SEXTET “ Black Market Stuff " CD Melodinote MEL07
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 674 |
WYNTON MARSALIS “ Bolden ” CD Blue Engine Records
Chroniqué dans le Bulletin du HCF n° 660 |